Alexandra Licha 2011-2021

Dix ans de recherches, d’expérimentations, de détours, d’émerveillements au contact de la terre, fidèle amie, avec qui parcourir le grand livre de la Nature, jamais égalé par les œuvres de l’Homme.

Le temps a fait son œuvre et aujourd’hui les séries apparaissent, dix collections pour dix ans  :

le grès et ses rudesses, « rousseurs » qui me rappellent les riches textures des champs labourés, velours côtelés striés des multiples nuances des ocre, bruns, roux, beiges… 

le détournement des colombins en « tressages », comme une vannerie 

les « sutures » en fil de cuivre, souvenirs des pièces antiques des musées 

des « petites laines » douces en hiver, fantaisie de couleurs sourdes liant textile et argile

des « idées noires », faïence ou grès en bel habit noir, en tous temps et surtout en 2020 !

la douceur des « paysages périgourdins », les gris, bruns, roses, verts, blancs, blonds, des bois, des ciels, des coteaux, des chaumes, des graminées, des mousses, des lichens, des étangs calmes et des rivières 

les « déchirures » diverses pour faire craquer la panse rebondie des grandes pièces 

les végétaux du jardin, des « empreintes dans le sable » de l’Auvézère comme en un herbier 

les « graphismes » pour retrouver le dessin et la gravure 

et enfin, les « écritures » … pour déchiffrer d’anciens textes de civilisations étranges dans des traces et incisions mystérieuses.

Décembre 2021